Orbe Novo vous raconte la montgolfière, sous toutes ses coutures

Pouvoir admirer des paysages extraordinaires en montgolfière est une expérience unique, originale et passionnante.

Depuis son invention en 1783 par les frères Montgolfier, la montgolfière requiert un dispositif relativement simple à comprendre. La machine volante est composée de trois éléments principaux : l’enveloppe, la nacelle et le(s) brûleur(s):

- Le ou les bruleurs sont allumés, ils chauffent l’air à l’intérieur de l’enveloppe.

- Lorsque l’air à l’intérieur de l’enveloppe est chauffé, la nacelle s’élève dans le ciel.

- Pour descendre, on ouvre une « valve » au sommet de la montgolfière pour permettre à l’air chaud de s’échapper.

L’enveloppe de montgolfière

Si les frères Montgolfier ont réalisé leurs premières montgolfières en taffetas de soie et de papier, c’est dans les années 40 que de nouveaux matériaux synthétiques apparaissent. Le polyamide 6.6 plus connu sous la marque nylon est créée en 1936 par l’entreprise américaine Dupont De Nemours pour remplacer la soie. De nombreuses applications apparaissent de cette découverte majeure. Les bas pour femme sont créés en 1940. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le polyamide 6.6 a été utilisé pour la fabrication de matériel de guerre tel que des cordes et des toiles de parachute. Une innovation qui a aussi bénéficiée à l’aérostation apportant de la légèreté et de la résistance à l’enveloppe. Aujourd’hui, on utilise un tissu synthétique en polyamide 6.6 ou en polyester. Il est enduit d’un film en silicone ou en polyuréthane selon les usages pour le protéger des rayons du soleil (les ultraviolets), améliorer la capacité thermique et le rendre imperméable.

Il existe 3 types de textiles selon les fonctions recherchées et les zones du ballon. Le polyamide 6.6 au tissage très serré, connu par la marque Hyperlast® est un tissu surtout utilisé dans le tiers supérieur du ballon, au-dessus de l’équateur. Parfois même on l’utilise sur la totalité du ballon. Son tissage dense et plus serré qu’un polyamide 6.6 dit « standard » lui confère une meilleure résistance à la chaleur et à la déchirure. Son grammage se situe autour des 90g/m². Il est enduit de silicone sur les deux faces pouvant augmenter la durée de vie d’une enveloppe jusqu’à 50%. Ce traitement est efficace contre l’humidité et l’apparition de moisissures. Côté esthétique le textile est lisse, souple et satiné.

Pour la partie centrale, le polyamide 6.6 à armature quadrillé, aussi connu sous le nom de nylon Ripstop est généralement utilisé. Un tissu que l’on trouve souvent dans le secteur militaire comme les toiles de parachute et le monde sportif comme les voiles de bateau et les toiles de tente… Sa particularité ne vient pas de la matière mais du tissage qui permet de stopper la déchirure. En effet, le Ripstop est réalisé en tissant de manière « classique » les fils et en ajoutant de manière régulière un fil plus épais et plus solide. Son grammage oscille autour de 70g/m² et est revêtu d’un revêtement en polyuréthane. On distingue un léger quadrillage apportant de la texture au rendu.

Enfin sur la base de l’enveloppe, également appelé la « bouche » ou la « jupe », zone proche des brûleurs, on utilise un aramide, comme le tissu Nomex®, tissu ignifuge épais d’environ 250g/m² résistant à la chaleur et aux flammes.

Pour concevoir la toile de montgolfière, un cahier des charges est établit pour définir la forme, les caractéristiques de la montgolfière ainsi que le ou les matériaux à utiliser. L’atelier de confection, véritable bureau d’études établit grâce à de nombreux calculs, les plans des fuseaux verticaux de la future montgolfière. Un patron est ensuite réalisé pour procéder à la découpe de l’ensemble des pièces du ballon. Une étape délicate qui nécessite un savoir-faire technique et des gestes précis acquis au fil du temps car il n’existe pas de formation spécifique. L’assemblage est réalisé par des couturières chevronnées et méticuleuses pour ajuster toutes les pièces. Une tâche délicate car les tissus techniques sont complexes parfois souples ou rigides. Les fuseaux de toile sont par la suite renforcés par des sangles horizontales et verticales. Au total, entre la découpe, la couture et l’assemblage, il faut compter plus de 200 heures de travail par enveloppe de montgolfière.

Tout est fait à la main. C’est une fabrication artisanale réalisée par des équipes de passionnés. Il existe encore quelques ateliers spécialisés en France, berceau historique de la montgolfière.

La nacelle pour transporter les voyageurs

La panier nacelle du ballon est un habitacle généralement de forme rectangulaire, destinée à accueillir les passagers, le pilote, les cylindres de gaz ainsi que les instruments de mesure. La capacité d’une nacelle varie de 2 à plus de 30 personnes selon le volume de l’enveloppe.

Les nacelles tressées traditionnellement en osier ou en rotin sont fabriquées à la main. Le rotin est une fibre végétale qui provient d’Asie du Sud-Est principalement d’Indonésie alors que l’osier, provient de différentes espèces de saules et pousse notamment en France. La région de Haute Marne est le bassin historique de la culture de saule et de la vannerie. L’osier est humidifié un à deux jours avant son utilisation pour devenir souple et propre au tressage. Ces fibres résistent à l’humidité et protègent l’équipage des chocs à l’atterrissage ou lors du transport grâce à leur capacité à se déformer à l’impact tout en gardant de la rigidité. Le plancher est soit tressé, soit en contre-plaqué. Le poids de la structure est soutenu par des câbles inox qui relient le cadre de charge et passent en dessous du plancher.

La confection des nacelles en osier ou rotin a traversé les siècles sans trouver de véritables alternatives malgré des tentatives en aluminium ou certains plastiques. L’osier a démontré sa supériorité d’un point de vue technique et contribue indéniablement à entretenir le charme séculaire de la montgolfière.

Quant aux instruments de mesure installés dans la nacelle, ils permettent au pilote de connaître son altitude, sa vitesse de montée ou de descente et permettent de contrôler un palier en fonction de la température du ballon. L’altimètre indique l’altitude au-dessus du niveau de la mer (QNH). Le QNH standard (1013 Hpa) est utilisé par les contrôles aériens pour déterminer de manière égale l’altitude de tous les aéronefs. L’altitude est mentionnée en pieds (1 pied = 30,48 cm). Le thermomètre indique la température relevée à l’intérieur de l’enveloppe par une sonde placée au sommet du ballon. Le variomètre indique le changement d’altitude. La vitesse verticale est mesurée en mètre par seconde (m/s) ou pied par minute (ft/m).

Avec l’avènement de l’électronique, d’autres instruments de mesure sont venus complétés le dispositif, comme la radio pour échanger avec le contrôleur aérien et le gps pour connaître précisément sa position géographique et son cap.

Le brûleur de la montgolfière

C’est le moteur du ballon à air chaud. C’est lui qui en brulant le propane (gaz), chauffe l’air dans l’enveloppe et permet au ballon de monter. Au début de la montgolfière, au 18ème siècles, à l’époque des frères Montgolfier, les ballons étaient chauffés directement par le feu. Cela limitait par conséquence les durées de vol car le combustible était restreint par la place et le poids. Il faut attendre 1950 pour que de nouvelles innovations concernant le ballon à air chaud voient le jour. Les premières tentatives sont réalisées avec des chalumeaux. Avec l’usage du propane et des tissus synthétiques, la montgolfière prend un nouveau souffle. Les cylindres de propane montent à bord des ballons, placés à côté du pilote et des voyageurs. Le brûleur est placé au-dessus de la tête des passagers. Les flammes du brûleur peuvent atteindre une température de 1500°C degrés et mesurer plus de 10m. En haut du ballon, l’air chauffé atteint environ 100°C degrés.

Le monde de la montgolfière est un milieu de passionnés. La fabrication d’un ballon dans un processus traditionnel qui nécessite un savoir-faire technique et une passion créative. Une fois que la montgolfière est construite, elle est testée pour s’assurer qu’elle est sûre et qu’elle fonctionne correctement. Des tests de charge, des tests de résistance et des tests de vol sont effectués pour s’assurer que la montgolfière est prête à être utilisée.

La fabrication d'une montgolfière nécessite des centaines heures de travail faisant appel à des savoir-faire traditionnel et des techniques modernes où se côtoient aérostiers et artisans passionnés. Ces valeurs sont particulièrement précieuses pour Orbe Novo pour la réalisation de nos produits. En effet, plus de 2 ans de recherche et développement ont été nécessaire pour finaliser la matière voyage, à partir des toiles de montgolfières ayant déjà beaucoup volés.

Ensuite, la confection et l’assemblage des sacs Orbe Novo sont confiés à des ateliers labélisés Entreprise du Patrimoine Vivant ou certifiés ISO 9100.

Le sac Orbe Novo Week End est un modèle qui illustre bien la matière voyage car c’est un accessoire idéal pour des déplacements de courtes ou longues durées, avec un design moderne et pratique.

 

Crédits photos : Les Montgolfières Champenoises, Christophe Tardy, Orbe Novo