Orbe Novo prolonge l'histoire de la montgolfière

Origines de l’aérostat

Depuis la nuit des temps, l’homme rêve de voler, d’explorer le grand bleu, de toucher la voute céleste pour dépasser sa condition humaine. Le mythe d’Icare est l’une des histoires mythologiques les plus anciennes et les plus célèbres. Fils de l’ingénieux architecte Dédale, le jeune homme s’enfuit du Labyrinthe par les airs pour échapper au Minotaure grâce aux ailes en plumes et en cire confectionnées par son père. La légende est née.

 

Vers 1500, en pleine période Renaissance, Léonard de Vinci, à la fois peintre, architecte, inventeur et astronome s’inspire de la nature pour développer le progrès technique. « Apprenez de la nature, vous y trouverez votre future ». C’est ainsi que le génie observe les mouvements des oiseaux et imagine des éléments mécaniques pour de futures machines volantes et le voyage aérien. Il pose les fondations du bio mimétisme, de l’aérostation et de l’aéronautique. Il comprend la force ascensionnelle de l’air chaud. Ses premiers dessins, ses croquis inspireront et serviront à de nombreux inventeurs dans leur épopée spatiale. S’ensuit le siècle des Lumières et la course effrénée à l’envol pour passer du rêve à la réalité. Les frères Montgolfier, Joseph et Etienne issus d’une famille de 16 enfants se lancent dans la conquête de l’air. La famille Montgolfier est une ancienne famille respectable de papetiers à Annonay depuis plus de 300 ans. Joseph, le 12ème enfant de la famille, rêveur et distrait, est très imaginatif. Un jour devant sa cheminée, il remarque que sa chemise en train de sécher, se gonfle de fumée et réalise un mouvement vertical. Il répète l’expérience avec un petit parallélépipède de taffetas de soie. Cet embryon d’aérostat s’élève alors jusqu’au plafond. Il comprend alors que l’air chaud, à l’évidence plus léger que l’air est capable de soulever du poids. Il a alors l’idée d’associer le feu et un ballon. Etienne, le 16ème enfant est scientifique, méthodique et cartésien. C’est de cette belle complémentarité que les deux frères se lancent dans cette aventure aérostatique. Passionnés par cette quête d’en haut, ils se nourrissent de nombreuses études dont l’œuvre de l’anglais Joseph Priestley « Observations sur les différents types d’air » (1777).

La course au premier vol de montgolfière

Pendant toute l’année 1782, les deux frères confectionnent dans leur laboratoire des petits sacs de papier et de cire capables de contenir de l’hydrogène. Leur connaissance s’affine et leur procédé de fabrication de ballons se perfectionne : Ils passent alors à plus grande échelle pour des essais extérieurs et confectionnent désormais des ballons volumineux en toile d’emballage consolidée par une triple épaisseur de papier. Des milliers de boutonnières et de boutons sont utilisés pour assembler les fuseaux. Ce sont les prémisses de l’énergie propulsive ! C’est à Annonay, le 4 juin 1783, que les frères Montgolfier réalisent la première démonstration officielle dans la première cour du couvent des Cordeliers devant l’assemblée des Etats du Vivarais, le Conseil général de l’Epoque. Entre deux mâts, l’immense ballon est stabilisé au-dessus d’un feu de paille et de laine, par huit hommes à terre pour être gonflé par l’air chaud. Une fois gonflé, le ballon monte à plus de 1000 m et pendant 10 minutes parcourt 3 km au-dessus d’Annonay.

La nouvelle se repend sur tout le territoire national. Le succès des frères Montgolfier fait vite des émules et la concurrence s’organise. A Paris, deux scientifiques, Jacques Alexandre-César Charles et Marie-Noël Robert travaillent sur un projet de ballon à gaz hydrogène. La force aérostatique de l’hydrogène est quatre fois plus supérieure à celle de l’air chaud. Un ballon est prêt pour un test le 27 août 1783 sur le Champ-de-Mars à Paris. Le globe parcourt 25 km jusqu’à Gonesse. Le record des frères Montgolfier est battu !

Après ces séries d’expériences, ils sont remarqués par l’Académie Royale des Sciences et conviés à renouveler leur expérience à Paris. Etienne Montgolfier lâche un ballon à air chaud, le 19 septembre 1783 dans la Cour Royale de Versailles sous le regard bienveillant de leurs Majestés, le Roi Louis XVI et la Reine Marie Antoinette en présence de plusieurs milliers de curieux. Le ballon de toile de coton doublé de papier mesure 57 pieds de haut sur 41 de diamètre (soit 18,47 m de haut sur 13,28 m de large) et pèse 400 kg. Il se nomme le Réveillon, du nom de leur ami Jean-Baptiste Réveillon directeur de la Manufacture royale de papiers peints, rue de Montreuil, au faubourg Saint-Antoine. Ce ballon est peint en bleu azur aux lettres du Roi, deux L entrelacés, complétés par des ornements dorés. Une cage en osier accroché au ballon par une corde, emporte un canard, un coq et un mouton, les premiers êtres vivants à tester la montgolfière. Une fois gonflée la machine aérostatique s’élève à 600 mètres d’altitude et se dirige vers le Nord. Le ballon descend lentement et l’équipage atterrit dans le bois de Vaucresson à 3,5 km du point de départ après avoir effectué 8 minutes de vol. Les frères Montgolfier rentrent dans l’histoire de la conquête de l’air.

Deux mois plus tard, l’Académie Royale des Sciences valide une nouvelle tentative officielle en vol habité par des humains. Le ballon de forme ovale est alors fabriqué entièrement à la main en taffetas. Il mesure 23 mètres de haut et 13 mètres de diamètre à la Manufacture Réveillon. La partie supérieure entourée de fleurs lys était ornée des douze signes du zodiaque en couleur d’or, le milieu portait les chiffres du roi entremêlés de soleils, et le bas était garni de mascarons, de guirlandes et d’aigles à ailes déployées. Ces ornements se découpaient sur fond bleu azur. Le 21 novembre 1783 Jean-François Pilâtre de Rozier aventurier intrépide et son compagnon de voyage, François marquis d’Arlandes précurseur du parachutisme, prennent place à bord de la nacelle du Martial. Le lancement se fait au château de la Muette. La montgolfière monte jusqu’à 960 mètres, survole la Visitation de Chaillot, suit le lit de la Seine et se dirige vers l’Ouest de Paris. Le vol dure 20 minutes sur 9 km. Pilâtre de Rozier fait atterrir l’enjeu volant sur la Butte-aux-Cailles non loin de l’actuelle place d’Italie.

Ils devancent seulement de quelques jours le physicien français Jacques Alexandre-César Charles assisté des frères Robert, grands constructeurs d’appareils de physique qui relèvent le défi de l’air en 1782. Ils se mettent en tête de concevoir un « globe volant » rempli d’air inflammable, l’hydrogène.

Les pilotes Charles et Robert s’élèvent dans le ballon à hydrogène la « Charlière » le 1er décembre 1783 au-dessus des Tuileries pour le premier vol habité devant un parterre de 400 000 personnes.

Une enveloppe de neuf mètres de diamètre rayé de rouge et de blanc. Un ballon qui a bénéficié d’un vernis développé par les frères Robert, rendant l’étoffe du ballon moins perméable à l’hydrogène. La Charlière est munie d’une nacelle indépendante, d’une soupape, d’un appendice et du lest, et des éléments de mesure comme le baromètre et des instruments météorologiques.

 

Ils se posent à Nesles-la-Vallée après 2h30 de vol et 35 km de parcours. Ils montent à plus de 3500 m établissant le premier record d’altitude.

Le 10 décembre 1783, Joseph et Etienne sont nommés membres correspondants de l’Académie des sciences. Leur père reçut des titres de noblesse et la papeterie familiale devint Manufacture Royale le 15 avril 1784. Les frères Montgolfier ont désormais comme devise « Sic Itur ad Astra », « Nous irons ainsi jusqu’aux astres ».

La montgolfière traverse les époques

Les événements et les réussites déclenchent un engouement autour du ballon qui devient un véritable effet de mode dans toute la société française et ce jusqu’en 1785. De nombreux objets du quotidien sont estampillés de ballons, petites boîtes et tabatières, éventails, meubles, pendules, bijoux, baromètres sont décorés par d’aérostats. La forme ronde inspire aussi la mode avec l’apparition de robes à manche ballon.

Une grande folie se développe. Toutes les grandes villes veulent avoir leur ballon : Lyon, Dijon, Nantes, Aix-en-Provence, Marseille, Chambéry … Des projets toujours plus mégalos avec notamment la montgolfière « Le Flesselles », imaginée par Joseph Montgolfier de 23000 mètres cubes, 45m de haut et 35m de diamètre pour voyager de Lyon à Paris ! Le ballon piloté par Pilâtre de Rozier avec à son bord Joseph Montgolfier s’élance mais se déchire et échoue dans les marécages des Charpennes. L’échec est dû à un nombre trop important de passagers.

Les ballons à air chaud avaient un inconvénient majeur celui de ne pas pouvoir transporter suffisamment de combustible pour aller aussi loin qu’un ballon gonflé à l’hydrogène. Pour cette raison les dirigeables remplacent progressivement les ballons à air chaud. Les ballons à air chaud en vol captif deviennent l’attraction des fêtes foraines et notamment l’Exposition universelle de 1878 à Paris.

De son côté, dès son apparition, le ballon à gaz fait son entrée dans l’armée. Sa première application militaire date de la Révolution française pour observer les lignes ennemies.

Dans les années 60, une innovation majeure révolutionne le monde de l’aérien et la fabrication de d’enveloppe de montgolfière : le nylon, plus résistant et plus léger. Il ouvre de belles perspectives aux sports de loisirs aériens montgolfière, parachute, parapente.

La montgolfière rentre dans un nouvel ère, le 1er Mars 1999. Les aérostiers Bertrand Piccard et Brian Jones effectuent en 19 jours 21 heures et 47 minutes le premier tour du monde de plus de 40.000 kilomètres sans escale à bord du Breitling Orbiter 3.

Il y a 240 ans, on assistait en France à la naissance de l’aérostation et le début de la conquête des airs. Des découvertes et des innovations majeures qui ont changé le cours de l’humanité. Au fil des époques, la montgolfière est le témoin de la grande Histoire. Une machine volante fascinante pour des voyages extraordinaires dans le temps et dans l’espace.

La nouvelle histoire de la montgolfière

A l’aube d’une nouvelle ère plus éco-responsable et respectueuse de l’environnement, Orbe Novo y contribue en créant la « matière voyage », un matériau upcyclé, un témoin du temps passé et une promesse d’avenir car la toile de montgolfière qui a vécu d’extraordinaires voyages fera partie de vos bagages pour vous accompagner dans vos prochaines aventures.

 

Ces matières d’exception upcyclées s’inscrivent dans la Green Tech, perpétuent un passé riche d’évènements. Ainsi Orbe Novo leurs propose une nouvelle vie pour vos expéditions lointaines et vos déplacements quotidiens. Prolongeons l’histoire de la montgolfière, une épopée passionnante rythmée de récits d’aventure mythiques et passionnantes, une véritable invitation au voyage dans l’espace et dans le temps.

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Crédits photos : justhavealook, luisa Vallon Fumi, Orbe Novo