La photographie aérienne

Au cours du XVIIIe siècle, les frères Montgolfier donnent naissance à la montgolfière, marquant un tournant décisif dans conquête de l’air et de l’espace. Le 19 août 1839, deux visionnaires français, Louis Daguerre et Joseph-Nicéphore Niepce, émergent avec éclat. Ils présentent au monde le daguerréotype, une technique photographique qui a rendu la photographie plus rapide, plus précise et plus accessible, révolutionnant ainsi la manière dont les gens pouvaient capturer et conserver des images de leur monde. En associant la photographie et la montgolfière inédites, la photographie aérienne commence à se développer. Cette nouvelle forme artistique capture non seulement la topographie terrestre, mais également la chronique évolutive du temps qui s'écoule.

Nadar pionnier des airs et de la photographie aérienne

Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar, né à Paris en 1820, est un caricaturiste, écrivain, aéronaute et photographe français. Ses amis artistes le surnomment « Tournadar » à cause d’une mode répandue dans la jeunesse rebelle vers 1940 car il avait l’habitude d’ajouter la terminaison « dar » à la fin de certains mots. De ce surnom il tirera son pseudonyme « Nadar ».

Installé dès 1854 – la photographie n’a que 15 ans d’existence – au 113 de la rue Saint-Lazare à Paris dans un atelier extrêmement luxueux, puis en 1860 au 35, boulevard des Capucines, où il côtoie toute la « bohème » parisienne. Il y reçoit tout ce que Paris compte comme personnalités en vue : hommes politiques (Guizot, Proudhon), acteurs (Sarah Bernhardt), écrivains (Victor Hugo, Charles Baudelaire, Gérard de Nerval), peintres (Corot, Delacroix, Millet), musiciens (Liszt, Rossini, Offenbach, Berlioz), hommes de sciences (Chevreul) et tant d’autres. En tant que photographe, écrivain et caricaturiste, il se révèle être une personnalité polyvalente et visionnaire.

Félix met rapidement à profit sa maîtrise de la photographie au service de la navigation aérienne. Passionné d'aérostation, Nadar devient l'un des premiers à concevoir l'idée de photographier la Terre depuis les cieux. Le 23 octobre 1858, le photographe Nadar dépose un brevet intitulé « Un nouveau système de photographie aérostatique », qui vise à utiliser la photographie à des fins cartographiques, voire militaires. Grâce à un ballon captif positionné à quatre-vingts mètres au-dessus du sol, il réalise ses premières images aériennes près du Petit-Bicêtre, à proximité de Paris. Cette quête l'amène ensuite à la création du projet audacieux du « Géant », un ballon capable d’accueillir quatre-vingt-cinq personnes.

Cependant, cette entreprise se solde par un échec à la fois technique et commercial, et Nadar y investit une grande part de sa fortune. Son ami Honoré Daumier immortalise Nadar lors d'une de ses ascensions, accompagnant le dessin d'une légende éloquente : « Nadar, élevant la photographie à la hauteur d'un art. »

 

Cette aventure dans les cieux inspire par la suite le romancier français Jules Verne pour son roman « Cinq semaines en ballon », paru en 1862. D'ailleurs, Verne attribue le nom de Michel Ardan (une anagramme de Nadar) à son protagoniste, honorant ainsi le rôle précurseur de Nadar dans le domaine de l'aérostation. Dix ans après ses premiers essais, Nadar capture les premières vues aériennes de Paris en 1868. À l'Exposition de 1868, il embarque à bord du ballon captif d'Henri Giffard à l'Hippodrome de Paris et prend huit clichés distincts. Parmi ces images, l'une d'entre elles est agrandie et exposée en 1889 avec le titre "Premier résultat photographique aérostatique", bien qu'elle soit antidatée de 1858. L'idée de cartographie est abandonnée, mais Nadar marque l'histoire en montrant la première image aérienne de Paris.

George Raymond Lawrence (1868-1938) est une figure marquante de la photographie américaine

Au début du 20e siècle, reconnu pour sa contribution significative à la photographie aérienne et industrielle. Son impact sur l'évolution de la photographie aérienne est indéniable, grâce à l'utilisation novatrice de cerfs-volants et de ballons captifs pour élever ses appareils photo dans les hauteurs et saisir des perspectives aériennes uniques. George Lawrence débute sa carrière en tant que photographe de portraits à Chicago à la fin du 19e siècle. Très tôt, Lawrence s'intéresse à la photographie aérienne et expérimente l'utilisation de cerfs-volants pour hisser ses caméras dans les airs. Il conçoit même un cerf-volant surdimensionné spécialement adapté au transport de caméras lourdes, ce qui lui permet de capturer des vues aériennes à grande échelle.

L'une de ses réalisations les plus célèbres a eu lieu en 1906, après le séisme de San Francisco. À l'aide de cerfs-volants, il a réussi à hisser son appareil photo panoramique à une hauteur de 300 mètres au-dessus de la ville dévastée, capturant une vue panoramique unique et poignante. Lawrence parvient à hisser son appareil photo à une hauteur impressionnante en utilisant une série de cerfs-volants, capturant ainsi une image panoramique saisissante de la ville en ruines.

En plus de son travail en photographie aérienne, George Lawrence est également renommé pour sa photographie industrielle. Il réalise des images pour des entreprises et des industries, documentant des projets de construction, des usines et des infrastructures.

L'héritage de George R. Lawrence dans le domaine de la photographie aérienne repose sur sa créativité et sa persévérance à repousser les limites techniques pour capturer des perspectives uniques depuis les hauteurs. Ses photographies aériennes ont captivé le public de son époque et continuent d'inspirer les photographes contemporains explorant le monde sous de nouveaux angles. De plus, Lawrence se distingue par sa réalisation d'un appareil photo colossal, qualifié de "plus grand appareil photo du monde". Pesant 630 kg et mesurant six mètres de long, cet appareil a suscité l'admiration et l'étonnement. Il a été présenté à l'Exposition universelle de Paris en 1900, où Lawrence a reçu le prestigieux "Grand Prize of the World for Photographic Excellence".

La montgolfière, machine volante d'exploration du ciel et de l’espace a joué un rôle décisif dans la photographie aérienne. Ces ballons en suspension dans l’air parcourent des panoramas extraordinaires. Avec l’avènement de la photographie, ces moments et ces paysages sont figés à jamais.

Les sacs de voyage Orbe Novo en série limitée conçus dans de la toile de montgolfière sont chargés d’histoire. Ils deviennent le trait d’union entre le passé et le futur. Confectionnés à partir de la toile originale des montgolfières, ils portent en eux une histoire riche et évocatrice. Ils donnent une seconde vie aux anciennes montgolfières, perpétuant ainsi l'héritage de l'aérostation. Ces sacs transportent avec eux des souvenirs tactiles, tissant un lien entre l'histoire de ces ballons majestueux et notre époque moderne. Autrefois gonflée pour s'élever dans les hauteurs du ciel, cette toile aérienne a métamorphosé sa destinée en des sacs de voyage au design contemporain, portant en eux la mémoire du temps écoulé. Chaque sac devient ainsi une pièce unique, une passerelle entre le passé audacieux dont a découlé des photos aériennes et l'esthétique innovante du présent. En prolongeant la vie de la toile, certes cela contribue à réduire l’empreinte carbone mais invite le voyageur à un nouveau regard sur la matière comme le photographe et son objectif devant un spectacle unique.

Le sac Street and Go compact et léger est le sac idéal pour un voyage aérien en montgolfière.