La 66ème Coupe aéronautique Gordon Bennett

Son nom, « La Coupe Gordon Bennett », trouve son origine dans le nom de son fondateur, James Gordon Bennett junior (1841-1918), un passionné de sport et fondateur de l’International Herald Tribune établi en France. En 1906, le richissime éditeur américain organise la première compétition de montgolfières à Paris.

 

Le principe de la course est simple, parcourir la plus grande distance de vol depuis le point de départ sans dépasser les limites européennes, et sans moyen de propulsion autre que les courants atmosphériques.

 

La première édition démarre le dimanche 30 Septembre 1906, prenant son envol depuis le jardin des Tuileries, devant une foule de 200 000 spectateurs. Cette compétition implique des ballons et vise à réaliser la plus longue distance pour remporter le trophée. Pas moins de sept nations sont en compétition, chacune représentée par seize équipages : la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis et bien sûr la France se disputent le prix.

 

Les Français ayant les yeux rivés plus spécifiquement sur les appareils : « Walhalla », « Foehn » et « Ville de Châteauroux ». Et pour cause, ce sont des aéronautes tricolores qui ont pris place à bord : le premier, de 2 250 mètres cubes est celui du comte Henry de la Vaux et partira le troisième, le second de 2 250 mètres cubes sera piloté par Georges de Castillon de Saint-Victor qui s’élancera le 9e et le dernier affichant 2 250 mètres cubes, où s’est installé M. Jacques Balsan, partira en 14e position. Et ce 2 octobre 1906, les gagnants sont enfin dévoilés, puisque le ballon « Britannia » affichant 2 250 mètres cubes piloté par Charles S. Roll et le colonel Capper a enfin atterri vers Hull. Tous les équipages en lice ont achevé leur raid et après contrôle des distances couvertes, c’est un équipage américain qui remporte le prix. Voyageant avec un ballon de pas moins de 2 080 mètres cubes, portant le nom de « les Etats-Unis », Franck P. Lahm et le major Hersey sont déclarés vainqueurs de cette première édition de la Coupe Gordon Bennett avec une distance parcourue de 640 kilomètres.

 

En août 1922, la compétition est organisée à Genève en Suisse. Les ballons s’élancent à Châtelaine. Vingt ballons représentant sept nations étaient au départ. Les vainqueurs furent toutefois les Belges Ernest Demuyter et A. Veenstra sur le « Belgica » avec un parcours de 1.372,1 kilomètres et à avoir atteint Ocnitza en Roumanie.

 

La compétition est reconduite chaque année depuis, avec une interruption au moment de la Grande Guerre et une longue éclipse entre la fin des années 30 et la fin des années 70. Une compétition qui reprend en 1979, date à laquelle l'Américain Tom Heinsheimer, physicien spécialisé dans l'atmosphère, obtint l'autorisation de la part des anciens pour détenir le trophée. La compétition n'a obtenu un statut officiel sous l'égide de la Fédération aéronautique internationale (FAI) qu'en 1983. Elle a réuni jusqu'à soixante-sept ballons à gaz, rassemblant ainsi les pilotes les plus talentueux du monde. Pour contrôler l'altitude du ballon, les pilotes ajustent le ballast (sable ou eau) pour monter ou libèrent du gaz (hydrogène) en utilisant une vanne pour descendre. Tous les vols se déroulent dans des conditions VFR (Visual Flight Rules).

 

Les montgolfières ne participent pas à la Gordon Bennett, ce ne sont que les ballons à gaz. Alors que les montgolfières ont leur enveloppe gonflée d’air chaud, les ballons à gaz sont remplis d’hélium ou hydrogène. Chaque équipage part avec la même quantité, soigneusement contrôlée : 1000 mètres cubes.

 

 

 

Le record de durée de vol est détenu par les Allemands Wilhelm Eimers et Bernd Landsmann, qui ont volé pendant 92 heures lors de la course de 1995, partant de Suisse et atterrissant en Lettonie quatre jours plus tard. Quant au record de distance, il est détenu par les Belges Bob Berben et Benoît Siméons, ayant parcouru 3400 kilomètres de Albuquerque, au Nouveau-Mexique, à Squatec, au Québec, lors de leur vol en 2005. Le pilote le plus couronné est le Français Vincent Leys, qui a remporté neuf fois le trophée entre 1997 et 2017, tandis que les États-Unis détiennent le record avec douze victoires. La coupe est octroyée au pays qui a remporté l'épreuve trois années consécutives, ce qui s'est déjà produit à sept reprises. C’est le pays du vainqueur de l’édition qui doit organiser la prochaine rencontre. En dehors des périodes de guerre ou d’après-guerre, la Gordon Bennett s’est déroulée régulièrement en Europe et aux États-Unis.

La 66ème Coupe Aéronautique Gordon Bennett 2023 se déroule du 07 Octobre au 14 Octobre à Albuquerque, au Nouveau Mexique, aux Etats Unis.

Une région qui offre un paysage unique. En effet, la ville d’Albuquerque est située à 1600 mètres d’altitude, à proximité de plusieurs sites naturels magnifiques tels que le parc national de Petroglyph, le parc national de Bandelier ou encore le parc national des montagnes de Sandia. Une région pittoresque avec des montagnes, des déserts et des rivières. La ville d’Albuquerque est connue pour son mélange de culture hispanique et américaine. Des paysages extraordinaires pour des machines volantes.

Une course aéronautique de haut vol

Les équipages essaient de trouver les bons courants, qui se situent à des altitudes différentes. Les vents les plus rapides sont souvent les plus élevés, ce qui peut pousser à monter très haut. Le seul moyen de monter, c’est de lâcher du lest. Pour redescendre, on ouvre la soupape pour libérer du gaz, par une ouverture située au sommet de l’enveloppe. Pour avancer, les pilotes doivent ensuite trouver les courants aériens les plus favorables afin d’aller le plus loin possible. Ainsi les équipages emportent du ballast, essentiellement du sable, de 600 à 800 kilos, qui sert de lest et sera lâché au fur et à mesure. Pas par sacs entiers, chacun pesant 25 à 30 kilos, mais par poignée. Une poignée de sable lâchée à 2000 mètres d’altitude n’a pas de conséquence au sol. Mais quand l’équipage est au-dessus d’une ville ou d’une zone sensible, il relâchera plutôt un peu d’eau. Les ballons peuvent monter très haut, jusqu’à deux, trois voire quatre mille mètres d’altitude.

 

Les deux équipiers voyagent sur des milliers de kilomètres, durant plusieurs jours, dans la nacelle en osier. Les indispensables au voyage des vivres et des vêtements chauds pour la haute montagne et des températures extrêmes. A bord, une assistance respiratoire quand le ballon dépassera les deux voire trois mille mètres d'altitude. Indispensables également, les instruments de mesure et de communication pour assister les coéquipiers dans leur navigation. La préparation de la course va au-delà du matériel. La préparation physique est également importante, car les pilotes doivent être prêts à gérer les conditions difficiles pendant plusieurs jours. Certains se mettent au régime. Le duo qui embarquera dans la nacelle s’entraîne aussi à dormir par petites tranches, comme des navigateurs. La Gordon Bennett est un peu “le Vendée Globe de l’aérostation”. Stratégiquement, les aérostiers se font également aider d’un soutien au sol. Deux, trois personnes, voire huit, selon les équipages, avec notamment un météorologue et un routeur. A cela s’ajoute une équipe en voiture qui suit le ballon au fil de son trajet. Tout ce petit monde se relaie au cours des trois à quatre jours de course.

 

Compétition sportive, exploration aérienne, la Coupe Gordon Bennett est un événement prestigieux dans le monde de l'aéronautique. Tous les ingrédients sont réunis pour captiver des milliers de spectateurs qui apprécient stratégies de course et les décisions prises par les équipages. Côté français, 3 équipages sont en lice, la Team FRA-2 avec Benoît Pelard et Benoît Peterle avec le ballon Marie Marvingt F-PALL, la Team FRA-2 avec Eric Decellières et Benoît Havret avec le ballon Le Petit Prince F-PPSE et enfin la Team FRA-3 avec Hervé Moine et Christophe Blanchard avec le ballon Mobil 1 F-HMDF.

 

Les sacs de voyage Orbe Novo, comme le sac weekend, ou encore le sac à dos Sporty s’inscrivent dans cette même philosophe de compétition pour vous accompagner plus haut et plus loin dans vos déplacements, avec la matière voyage que nous utilisons pour fabriquer des produits qui redonne un second souffle à des toiles de montgolfière upcyclées.