Jean-François Pilâtre de Rozier réalise le rêve d’Icare

De Jean François Pilâtre de Rozier à Jules Verne, le voyage en ballon a toujours captivé l'imagination et éveillé le désir d'aventure : une expérience de voyage offrant une vue à 360 degrés depuis une machine volante, une ingénierie efficace et humaine.

Orbe Novo, passeur d'histoires, s'engage à poursuivre cette aventure. Nous avons fait le choix de concevoir nos sacs en utilisant des toiles recyclées de montgolfières, motivés à la fois par des considérations écologiques et des innovations techniques raisonnables. Ainsi, nous cherchons à perpétuer l'empreinte laissée par ces exploits aériens et ces découvertes au travers de votre quotidien.

 

Jean-François Pilâtre de Rozier nait le 30 mars 1754 à Metz dans une famille de militaires. Son père ainsi que son oncle sont les protégés du Maréchal de Belle Isle. Jean-François reçoit une solide formation au collège Saint Louis, bien qu’étant profondément rebelle. Après des études de pharmacie à Metz, il quitte sa ville natale pour Paris. Muni de lettres de recommandations, il est accueilli chez l’un des médecins du roi qui le prend sous sa protection. Il se forme au métier d’apothicaire chimiste pendant un an. Il dispose enfin d’un laboratoire dans lequel il se livre à de nombreuses expérimentations. Il invente notamment les bougies phosphoriques et le masque à gaz. Familier de Benjamin Franklin et de Voltaire, qu’il fréquente à la Loge maçonnique des Neuf Sœurs, il est passionné par toutes les nouvelles technologies. Depuis qu’il est accueilli à la Cour du Roi de France, sa notoriété est grandissante. Ambitieux, il se met sous la protection du médecin royal et s’intitule premier apothicaire et inspecteurs des pharmaciens du prince de Limbourg. En 1780, il ouvre une chaire de chimie à l’Académie de Reims. Il transforme son patronyme en Pilâtre de Rozier, plus aristocratique. Mais 6 mois plus tard, il rentre à Paris où il est nommé, grâce à ses relation, Intendant des cabinets d'histoire naturelle et de physique de Monsieur, comte de Provence, frère du Roi de France et futur Louis XVIII. Le 11 décembre 1781, il fonde l'Athénée royal, ou Musée de Monsieur, premier musée technique qu'il dirige jusqu'en 1784. Un établissement privé dans lequel sont donnés des cours de science, les premiers ouverts aux femmes, intensément suivis.

Le premier vol aérien habité

En 1783, les frères Montgolfier qui viennent d’inventer et d’expérimenter avec succès leurs premiers ballons, arrivent à Paris. François Pilâtre, jeune physicien, leurs propose ses services, sans doute recommandé par le chimiste Antoine Lavoisier. Le 19 septembre 1783, il assiste au premier vol habité avec des animaux, un coq, un canard et un mouton, devant le roi Louis XVI à Versailles. Le vol est un succès et les animaux atterrissent sains et saufs. Pourtant, le roi ne veut pas prendre le risque d’un vol humain en « montgolfière ». Mais Pilâtre avec l’appui du marquis d’Arlandes, négocie habilement avec le souverain qui finit par autoriser ce premier vol historique. Des tests de montgolfière et essais en ballon captif permettent d’améliorer et de maîtriser l’alimentation du foyer produisant l’air chaud. Tout est prêt pour le premier vol habité et le début de l’aventure aérienne.

 

 

Dans la nacelle du ballon de 2 200 mètres cube qui s’élève le 21 novembre 1783 de Paris, des jardins du château de la Muette dans le 16ème arrondissement de Paris, il y a François Pilâtre de Rozier et François Laurent Marquis d’Arlandes. Leur montgolfière décorée est ceinte de fleurs de lis coiffant les 12 signes du zodiaque. Le ballon, manœuvré par Pilâtre de Rozier parvient à s’élever à 1000 mètres et parcourt environ neuf kilomètres jusqu’à la Butte-aux-Cailles dans le 13ème arrondissement de Paris, après un vol de 25 minutes.

L'exploit de François Pilâtre de Rozier au XVIIIe siècle était aussi sensationnel à son époque que les premiers vols spatiaux de Youri Gagarine en 1961 ou les pas de Neil Armstrong sur la Lune en 1969. Les aéronautes, alors et maintenant, acquièrent une célébrité éblouissante, leurs noms résonnant dans toutes les gazettes, leurs portraits ornant éventails, gravures et boîtes diverses.

Après son succès parisien, sa célébrité est mondiale. Pilâtre de Rozier devient le chef pilote de tous les vols importants qui se déroulent sur le territoire français. Le nouvel objectif de Pilâtre a désormais pour nom l'Angleterre. Aux côtés des frères Montgolfier, il n’a de cesse d’améliorer leur invention.

 

 

Il met au point La Tour de Calais, une « Rozière » gonflée à l'hydrogène et à l'air chaud. Ce même type de ballon qu’utiliseront Betrand Picard et Brian Jones pour réaliser leur tour du monde sans escale en 1999 à bord du Breitling Orbiter 3. Accompagné de Romain l'Aîné, Pilâtre décolle de Boulogne-sur-Mer le matin du 15 juin 1785, décidé à traverser la Manche. Une demi-heure plus tard, le ballon prend feu et les deux hommes se tuent. Le Te Deum est donné à Notre-Dame pour le « premier martyr de l'air ».

200 ans plus tard, la passion continue

L'épopée aérienne de la lignée Pilâtre de Rozier se poursuit à travers les générations, et Philippe Buron-Pilâtre de Rozier incarne aujourd'hui l'héritage exceptionnel de son ancêtre, François Pilâtre de Rozier, pionnier intrépide du vol habité en montgolfière en 1783.

En 1954, Philippe Buron-Pilâtre de Rozier voit le jour, marquant le début d'une nouvelle ère aérienne, à deux siècles de distance de son ancêtre légendaire. Le hasard semble avoir tissé un lien indéfectible entre les générations, comme en témoigne l'anecdote où le portrait de Pilâtre surplombe le lit de Philippe depuis son enfance, symbolisant une transmission de passion à travers le temps.

 

 

De journaliste à enseignant, Philippe a choisi de suivre la voie tracée dans les cieux par ses ancêtres. En 1983, il lance le premier Challenge Pilâtre de Rozier, où les ballons prennent leur envol depuis les places de Metz. Deux ans plus tard, un centre de pilotage voit le jour.

L'année 1989 marque un tournant majeur avec l'organisation de Fraternité 1989, un rassemblement mondial de montgolfières célébrant le bicentenaire de la Révolution française. La première Biennale mondiale de l'aérostation est ainsi créée, plaçant la Lorraine et Jean-François Pilâtre de Rozier au cœur de l'événement. Philippe Buron-Pilâtre de Rozier nourrit depuis 1991 le rêve d'un "aéroglobe," une ville dédiée aux sports aériens, envisagée sur l'ancienne base aérienne de Chambley Bussières. Après une décennie d'attente et la menace d'abandonner la Biennale, la région acquiert enfin le terrain en décembre 2002. Philippe, élu vice-président du conseil économique et social de Lorraine, aspire à une ouverture en 2004, marquant les 250 ans de la naissance de Jean-François Pilâtre de Rozier.

 

Au-delà de l'organisation du " Grand Est Mondial Air Ballons", Philippe Buron-Pilâtre de Rozier a réalisé un exploit personnel près de 200 ans après la tragédie de son ancêtre. En 1979, il effectue son premier vol en montgolfière, lançant ainsi une carrière dédiée à la promotion de l'aérostation. Son engagement perdure avec le Challenge Pilâtre de Rozier, devenu un événement majeur réunissant 700 pilotes.

Dans l'ombre des portraits de ses ancêtres, Philippe Buron-Pilâtre de Rozier, ou "Monsieur Montgolfière," incarne un lien intime entre le passé et le présent de l'aviation. À travers ses réalisations, il continue de faire rêver des milliers d'enfants, perpétuant un héritage aérien qui traverse les âges et unit les générations. Mais 2023 signera la dernière édition du Grand Est Mondial Air Ballons, faute de repreneur après l’annonce de Philippe Buron-Pilâtre de Rozier de se retirer de cet événement surdimensionné.

 

Conçus pour l’aventure, nos sacs, sac weekend ou Sac à dos urban Pro Treck écriront avec vous les nouvelles pages de votre propre carnet de vol, vous accompagnant dans vos escapades urbaines et vos explorations tout-terrain. En adoptant nos sacs Orbe Novo, vous vous imprégnez de l'héritage des pionniers du ciel, tout en continuant une tradition séculaire et en contribuant à la préservation de notre environnement. Chaque aventure que vous entreprenez devient ainsi une extension de l’histoire aérienne, créant un lien entre le passé et le présent à travers des objets à la fois fonctionnels et chargés de vécu.

 

"Rien ne se perd, tout se transforme...". Cette devise du chimiste français Antoine Lavoisier, bien plus qu'un simple credo scientifique et chimique, est devenue la nôtre, fusionnant l'utile et l’imaginaire.

Crédits photo : BNF Gallica, Alain Lehé, Philippe Buron Pilâtre